Salle de soin des femmes / chambre n° 3 : de Dame Alazaïs

Pegas pénétra à la chambre d'Alazaïs lorsqu'elle lui autorisa, remarqua tout de suite les traits de son visages qui ont changé depuis la dernière fois ou il est passé la voir, il remarqua aussi ses yeux un peu rougis ...

Dame Alazaïs je suis venu voir si vous ne manquez de rien, et vous informer aussi que vous avez de la visite
Il s'agit de Hagenor qui souhaite vous voir, est ce que je lui dit d'entrer??

Pegas ne souhaitant pas être indiscret, il la regarda un petit moment et osa quand même demander...

Quelque chose ne va pas ? ou peut être ce n'est qu'une impression?

Il lui fit un sourire ...

sinon, si je peux faire quelque chose pour vous n'hésitez surtout pas, je suis ici à votre service, si vous avez besoin de quelque chose ça sera avec un grand plaisir...

La jeune femme revint avec une tisane chaude comme promis. Elle toqua à la porte. Elle fut étonné de rencontrer Hage. Elle se rapprocha de Pegas et d'Alazais avec sa tasse, tout en observant les traits pâles de sa collègue.

Bjour Hage. C'est gentil de passer^^

Voici ta tasse, Alazais.

Hum, Pegas, y a t-il un soucis ? J'ai cru croiser.... Tiberre ...

Elle jeta un oeil sur Pegas.

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Hum, Pegas, y a t-il un soucis ? J'ai cru croiser.... Tiberre ...

Pegas se retourna vers la capitaine qui vint d'entrer avec une tasse à la main ...

Tiberre? je ne l'ai pas vu...

Pegas regarda Alazaïs à nouveau intrigué et un peu inquiet se disant qu'il lui a peut être annoncé quelque chose de mauvais, ce qui a pu peut être mettre la chambellan dans cet état...

Dame Alazaïs !! sans être curieux, Tiberre vous a t il annoncé une mauvaise nouvelle? un soucis concernant votre état santé?
Personnellement je ne vois rien d'inquiétant, soyez en rassurée.

Pegas s'adressa à nouveau à la capitaine...

Par contre dans la chambre à coté nous avons un sérieux problème mon capitaine, l'état de la patiente est très grave...

La jeune femme observa Alazais.

Hum, oui j'espère qu'il n'a pas été trop enfin euhh, tu vois ce que je veux dire, bref pas toujours des plus hummm diplomate quoi... et donc, a non vraiment t'a une mine toute pâlichonne, bois moi cela.

Se tourne vers Pegas ensuite qui venait de lui parler de la chambre d'à côté.

Comment cela ?
Hum, je hum t'écoute.

se rapproche de lui, pour recueillir ses confidences le temps qu'Alazais boive sa tasse

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Comment cela ?
Hum, je hum t'écoute.

Pegas se rapprocha lui aussi pour chuchoter ...

C'est dame Caluna, ça ressemble à un état d'épilepsie qu'elle a, on a du l'attacher pour qu'elle ne se fasse pas mal, mais malgré cela elle a réussit à se détacher la première fois, et à la deuxième tentative elle s'est fait déboiter les deux articulations gléno-humérales...

Sans parler de ses plaies trop profondes...

H faisait les 100 pas dans le couloir en se demandant se qui se tramait à l'intérieur. Il avait vu passer Ombeline qui n'avait pas manqué de faire de l'humour et depuis il attendait... Et H detestait attendre. Si ça n'avait pas été Pegas l'infirmier il serait déjà entré. Mais il le connaissait suffisamment pour savoir qu'il lui ferait signe lorqu'il pourrait venir. Il alluma sa pipe et continua à marcher de long en large dans le couloir.

Alazaïs était complétement sous le choc : elle entendait bien parler autour d'elle, mais elle ne comprenait rien, ne voyait plus qui était là!

Quelques mots, principalement des noms, au milieu des propos qui s'échangeaient autour d'elle parvenait tout de même à son esprit: ainsi "Hagenor" s'associait à du bien être, "Tiberre" à une grande peine, "Caluna" à une amitié et "diplomate" à la fatigue et au voyage...

QQun lui mit une tasse brulante dans la main, mais elle ne réagit même pas... En temps normal, elle l'aurait posée sur la table en attendant qu'elle soit à température convenable.

Tout d'un coup, elle se recrovilla sur elle même, en position foetale, envoya par la même valdinguer tout ce qui se trouvait sur le lit, notament la tasse qu'elle avait finit par lacher sans s'en rendre compte. Elle explosa au sol, en faisait un grand bruit, et éclaboussa de son liquide brulant les personnes alentour.

H entendit un grand fracas dans la chambre. Cette fois il ne se retint pas et bondit dans la chambre la hache dans la main.

Mais que se passe-t-il ici?

Il ne vit pas ce que faisaient Pegas et Ombeline car son regard se posa immédiatement sur Alazaïs. Elle était prostrée dans son lit le regard vide. Il ne l'avait jamais vu comme ça, elle d'habitude si sûre d'elle et ne laissant rien voir de ses faiblesses. Il posa sa hache sur le sol et s'appocha d'elle.

Dame Alazaïs, je suis là! Je vais m'occuper de vous.

Il s'assit doucement sur le lit à côté d'elle et l'entoura de ses bras. Il se mit à fredonner une petite contine racontant la vie dans les montagnes Kirkaliennes d'où il venait.

La jeune femme écarquilla les yeux en entendant Pegas au fur et à mesure de ses commentaires. Elle allait répondre quand soudain un bruit de porcelaine retentit avec fracas sur le sol, l'eau chaude la brûla au bras mais elle n'eut guère le temps de s'en préoccuper en raison de l'irruption tonitruante d'Hagenor bondissant sur Alazais pour la prendre dans ses bras.

Ombeline les regarda tour à tour.

Hum. Bon Alazais, tu n'es pas en état de sortir, toi.
Hagenor, puisque tu es là, aide là à s'allonger dans le lit et euhh porusuis ce que tu fais, c'est très bien. Ne la serre pas trop, hein, enfin je te fais confiance ladessus.

Pegas, retourne auprès de Caluna, apparemment elle a aussi besoin de toi.

Je vais refaire une tisane ensuite. Il faut qu'elle boive quelque chose.

Ombeline tournicota toutefois autour du lit, pour ramasser le binz au sol et donna un coup de main à Hage tout en chuchotant quelques paroles à Alazais. Avant de ressortir de la pièce, elle leur jeta un coup d'oeil.

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Pegas, retourne auprès de Caluna, apparemment elle a aussi besoin de toi.

D'accord, j y retourne...

Pegas jetta un coup d'oeil sur H et Alazaïs;

En fait si on a besoin de moi, je suis dans la chambre à coté avec une autre patiente, de toute façon je repasserai de temps en temps, à tout à l'heure...

Pegas quitta la pièce...

Hagenor avait entouré Alazaïs de ces bras. Sur le moment, elle n'eut pas de réaction.
Puis la voix rude du PDA se fit monocorde : elle racontait la légende de la belle Salica, un doux visage, de grands yeux bleus, une bouche vermeille et des boucles rousses... qui aimait et protégeait les fleurs.
Pour la séduire, un jeune laboureur fit un pacte malsain. Il obtient des terres et un chateau... Le jeune couple vécu heureux jusqu'à ce que Salica découvre, au hasard d'une promenade en bordure du domaine, une immense haie de rosiers bleus.
Lorsqu'elle en ceuilla une, le charme fut rompu!

C'est à ce moment qu'Alazaïs leva la tête vers Hagenor : son visage était inondé de larmes. Mais plus elle pleurait, plus elle se sentait libérée... Elle devait être plus forte que le mal, ne pas le laisser prendre emprise sur elle. Jamais, elle n'avait fauté...

Le temps semblait s'être arrêté...

[Hum... Hum... Y a qqun?]

[j'étais là, mais je suis a l'accueil^^]

[H a l'aire de faire dodo on dirait ^^ ] Hage ou es tu ? ^^

[Comme il faut bien conclure un jour....]

Alazaïs se réveilla plus tard : la nuit était tombée et seule une légère clarté lunaire pénétrait par la petite lucarne située en hauteur. Elle était seule dans la pièce, allongée sur le lit, recouverte d'un drap d'hôpital. Elle ne se rappelait pas qui l'avait recouverte, ni être vraiment venue ici...
Mais elle savait. Le Sans-nom l'avait faite femme, mais le Seigneur la protégerait. C'était un combat entre le Bien et le Mal, le Vrai et le Faux, et elle se trouvait au milieu de champ de bataille. Elle ne doutait plus.

Alazaïs aperçu ses vêtements soigneusement pliés sur un coin de la table. Elle retira la chemise et enfila son corsage. Elle le laçait machinalement, tout en regardant les étoiles. Elle se souvint d'un Languedocien lui ayant dit que le Soleil était plus chaud qu'un bûcher et qu'il était fou de l'imaginer comme un Paradis au vu des cris inhumains et des visages tordus de douleur des hérétiques qu'on y envoyait!
Elle mit ses bottines et appela...

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