[Annonce] Réponse à la Reyne de France

Ce dix-sept d’octobre 1463, Nous, Ruby, Comtesse Souveraine d’Artois, prenons la plume pour nous féliciter que la raison se fasse enfin entendre et répande sa lumière sur les champs de lys endeuillés.

Nous saluons la signature d’une trêve entre notre estimable et fier allié, le Saint-Empire Romain Germanique, et la Couronne de France.

Il n’est pas dans nos habitudes de faire montre d’ingérence dans les affaires étrangères mais puisque la Couronne de France profite de ce texte pour réitérer, dans des propos qui n’ont plus lieu d’être, ses prétentions sur l’Artois, Nous tenons à lui rappeler quelques règles régissant la vassalité.

L'indépendance de l'Artois est un fait depuis plus de quatre années et ne prête plus allégeance à la Couronne de France depuis cette date. D'ailleurs la Couronne de France n’a plus appelé notre province à renouveler son allégeance reconnaissant ainsi de fait la rupture de la relation vassalique.

Que la Couronne de France nous considère toujours comme "état vassal" et nous pourrions aussi nommer nos nobles Prince de Paris ou d'Orléans, cela n'a aucun sens qu'il soit juridique ou moral, cependant cet entêtement bloque totalement toute sorte de traités ou discussions entre nos deux peuples.

Le fait indéniable également qu’elle reconnaisse à la Lorraine le droit de disposer d’elle-même sans le reconnaître à son ancienne province est une belle preuve de cela. La France aurait pu nous avoir comme allié, peut-être même un allié très précieux, mais notre parole étant d'or, notre alliance primera à l'Empire dorénavant.

Cependant, il serait intelligent de nous reconnaître souverain et indépendant afin que l'on puisse travailler dans le sens de la paix entre nos deux pays et que l'on cesse ces enfantillages grotesques menant à des incompréhensions entre nos pays.

Que la Couronne de France se rassure, l’Artois n’a nulle intention d’attaquer ses voisins et tient à lui rappeler que les faits, une nouvelle fois, ne plaide pas en sa faveur, puisque les derniers combats ont toujours été initiés par des troupes royales ou dépendant de la Couronne de France.

L’Artois aspire à la paix et à la reconnaissance de son statut d’État souverain. Rien de plus, rien de moins. Le royaume de France s’entête à suivre un chemin dans lequel l’Artois ne se reconnaît plus et la dernière mouture de la Grande Charte du Royaume qui limite encore un peu plus les prérogatives des provinces vassales, tendant de plus en plus à les assimiler au Domaine Royal sans pour autant leur en imposer le nom et en leur laissant quelques jouets pour leur faire croire qu’elles sont encore maîtresses chez elles, nous conforte dans ce choix.

L’Artois est fidèle à ses principes et à ses alliances et est ouverte aux discussions mais ne cédera jamais aux intimidations ni ne reniera ses valeurs.

Et comme l’Artois s’y est engagé, nous déclarons que les habitants de Clermont peuvent maintenant, comme nous l’avions annoncé lorsque le fier étendard artésien a été levé sur la ville, faire connaître leur choix de rester en Artois ou de retourner en Champagne. Les armées françaises peuvent d’ores et déjà reprendre possession de la mine de fer.

Nous resterons attentifs aux négociations à venir et assurons notre Allié de notre indéfectible soutien.

Artois rends toi ! Que nenny ma foy !