La_marie_ Comte (sse) d'Artois
Nombre de messages : 8205 Village : Péronne Classe sociale : La classe tout court! Date d'inscription : 28/11/2014
| Sujet: [Annonce] Réponse à Monseigneur Tamano Dim 6 Sep 2015 - 20:54 | |
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Nous, Ruby, Comtesse Souveraine d'Artois,
Prenons ce jour connaissance de l'annonce de Monseigneur Tamano, Évêque de Beauvais.
Point surprise de son contenu, tant ses paroles parfois violentes à Notre encontre et celle de Notre Conseil Nous ont été rapportées des diverses salles publiques Artésiennes.
Devons-Nous être surprise que dans son annonce Aristotélicienne, cet évèque tienne des propos diffamants, sans aucun fondement, appuyés sur des suppositions et autres dires tenus par certains de nos Concitoyens et nullement par Nous-même ou un membre du Conseil ? Si cet homme de Dieu, qui se prétend homme de paix et d’amitié avait des questions, des incompréhensions voire des soupçons, la moindre des choses aurait été de Nous en faire part directement.
Avons-nous publiquement faire montre de notre envie de conquérir la triste ville de Compiègne ? Que nenny ! Notre seule volonté est de protéger Notre bon peuple contre un possible débordement de la situation actuelle en France et plus particulièrement chez Notre voisin du Domaine royal.
Devons-Nous rappeler à ce clerc que sa mission ne concerne que le domaine spirituel et que pour tout ce qui concerne les affaires de ce bas-monde, ou encore le domaine temporel, il n’a aucune autorité et que Nous seule, en tant que Souveraine de l'Artois, pouvons prendre les décisions, aidée de Notre Conseil comtal et de l’avis consultatif de Notre Conseil des feudataires ?
Une telle ingérence dans Nos affaires et la politique que Nous menons, qui ne contrevient pas à notre foi Aristotélicienne est inadmissible de la part d'un membre du Clergé, qui plus est de son importance hiérarchique.
Le Concordat qui régit les rapports entre la Sainte-Eglise et le Comté doit pourtant lui être connu. Il ne sera donc pas nécessaire d’en rappeler les termes.
Ce qui Nous surprend le plus, c'est que ce clerc tienne des propos diffamants envers le Conseil Comtal en lui prêtant des intentions qui ne sont pas les siennes.
Nous n’avons pas interdit mais soumis à autorisation du Conseil toute réponse à cet appel orienté de générosité, afin de ne pas permettre que le Comté nourrisse, à son détriment, les armées royales, les intentions du royaume voisin n’étant pas les meilleures à notre encontre.
Cette personne a-t-elle sollicité le Conseil Champenois, le Conseil du Domaine Royal ou encore la Couronne de France pour qu’ils subviennent aux besoins des civils pour lesquels il demande une aide, ce me semble, ce sont pourtant les premiers intéressés.
Monseigneur Tamano dénonce une censure, il n'en est nullement le cas.
Un clerc, a fortiori de son rang, doit certainement être lettré et a minima informé que les mots ont un sens. Ce personnage colporte des rumeurs et des informations qu’il sait pertinemment fausses sans pour autant que Nous n’ayons jamais tenté de le faire taire. La Censure, dans sa définition la plus communément admise, se définit comme « l’action de censurer, d’interdire tout ou partie d’une communication quelconque. »
Jamais, Nous n’avons attenté à sa liberté d’expression en tant que représentant de l’Église Aristotélicienne, tant que celle-ci se cantonne à la diffusion, à l’enseignement ou aux affaires de cette dernière.
L'amitié Aristotélicienne pardonne-t-elle la trahison ? L'Amitié Aristotélicienne pardonne-t-elle le parjure ? L'Amitié Aristotélicienne pardonne-t-elle la diffamation ?
Le pardon est admis, lorsqu’il y a repentir et contrition. Car le Très-Haut est miséricorde. Mais Nous n’oublions ni ne pardonnons ce qui porte préjudice au Comté dont Nous avons la charge et à ses habitants.
Qu'il est de bon ton et beau pour cet homme de se cacher derrière ses atours et son diocèse pour s’ingérer dans un domaine bien autre que celui sur lequel il a autorité.
Nous pensons qu'en bon Évêque il gagnerait en crédibilité en se cantonnant au domaine de la Foi au lieu de s’occuper de politique et de diplomatie, choses qui semblent le dépasser.
Restez neutre politiquement n'est pas facile pour lui? Il va pourtant falloir s’y plier !
Nous pourrions l’accuser de diffamation et de tentative de sédition pour les propos qu’il se plaît à tenir, colporter et placarder.
Pour information, Notre Chancelier est en discussion avec l'Empire depuis maintenant plus de six mois. La Guerre dure-t-elle depuis ce temps-là ?
Il s’étonne de la publication d’un traité ? La publicité d’un traité est un des éléments de validité.
Si Nous ne remettons nullement son autorité dans le domaine spirituel, Nous ne saurions trop lui conseiller de s’informer voire de se former dans le délicat art qu’est la diplomatie. Ainsi, Nous lui recommandons l’Université de Belrupt qui dispense des cours d’excellente qualité au sein de la Faculté de diplomatie ou encore, pour ce qui est de la diplomatie à l’usage de l’Eglise, l’Abbaye de Noirlac quoiqu’un Nonce apostolique pourrait lui indiquer d’autres lieux, mais ceux-ci ne lui sont pas inconnus.
Un traité d'amitié et d'Alliance ne fait pas de nous des va-t-en-guerre.
Que fait-il ? Il prône et attise la haine entre Notre Peuple et le peuple de France. Est-il au moins conscient de cela ? Est-ce là une façon personnelle de prôner l’Amitié ?
Et il va lui falloir trouver de meilleurs informateurs, à moins qu’il ne travestisse volontairement la vérité aux fins de servir des intérêts qui Nous semblent bien étrangers à l’administration d’un diocèse, fût-il à cheval entre l’Artois et la Champagne.
A Notre connaissance, le marché de Compiègne, s’il ne croule pas sous les marchandises, permet néanmoins de se nourrir.
Pour le rassurer, il trouvera ci-dessous un inventaire de quelques marchandises en vente sur ce marché, à la date de ce samedi cinq septembre :
Miches de pain 5,95 4 Miches de pain 6,00 21 Sacs de maïs 3,05 3 Sacs de maïs 3,10 46 Morceaux de viande 18,00 10 Morceaux de viande 19,50 6 Légumes 9,60 13 Légumes 9,65 3
Et Nous déclarons solennellement qu’aucune armée impériale n’était à Péronne la nuit dernière, tout comme aucun soldat Artésien n’a pris part à des exactions à Compiègne, si exactions il y a eues.
Nous lui demandons de retirer ses paroles diffamantes envers Nous-même, Notre Conseil et l'Artois tout entier.
Par contre, où était-il lorsque l'ancienne Reyne de France, dicte "La Mamelue", exhortait ses nobles à venir piller l'Artois ? On ne l’a pas entendu dire que c'était outrageant ? Non, il s’est simplement tu. N’aurait-il pu se fendre d’une annonce appelant au respect des personnes et des biens ? Non, bien sûr. Il aura beau jeu prétendre foison de raisons plus légitimes les unes des autres. Une fois de plus, Nous ne pouvons que regretter que ce parangon de l’Amitié Aristotélicienne ne la vive qu’à sens unique.
Il ne Nous semble pas l’avoir entendu ou lu pour appeler au respect et à l’Amitié entre fidèles.
L’Amitié Aristotélicienne derrière laquelle il se réfugie pour répandre son fiel ne marcherait-elle que dans un sens ?
Nous en appelons à Monseigneur Adso afin qu'il l’appelle à un retour à la raison, au respect de la frontière entre les domaines spirituel et temporel et à retrouver au plus vite, mesure et discernement.
PAR CONSÉQUENT
Nous exigeons que cet Evêque se contente de gérer le diocèse dont il a reçu la charge, à commencer par l’enseignement, la diffusion de la doctrine de Notre Sainte-Eglise et le recrutement, la formation de clercs ou de laïcs pour animer les paroisses qui lui sont confiées ;
Nous exigeons qu’il cesse de s’ingérer dans les affaires politiques de l'Artois et reste cantonner au domaine de la Foi ;
Nous nous engageons, en tant que Comtesse Souveraine et bonne Aristotélicienne, à venir en aide à Notre bon peuple et Notre Comté qui sont Nos seules préoccupations et priorité.
Nous lui conseillons de rester bien au chaud dans son Évêché de Beauvais pour être en mesure d’assister spirituellement et sur le champ ses fidèles Champenois dont le sort lui semble bien plus important que celui de ses fidèles Artésiens.
Que cela soit su de tous, en nos terres du Comté Souverain d'Artois comme au-delà de ses frontières.
Scellé à Arras, en ce jour du 06 septembre de l'an de grâce 1463.
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