[rp] Cour de l'hospital

Encore plus étonné. Qu'elle le voie comme ça? Hum... cela devait expliquer les rougissements, oui, en effet, mais bon, étrange qu'elle pense comme cela. Il lui sourit, et lui dit d'un ton amical.

Vous savez quoi? Et bien... je viens de Calais-la-Libre. Là-bas, il n'y a pas de titres, de rangs, de position de hiérarchie. Je suis un humble Calaisien, comme tous mes frères et soeurs Calaisiens. Il n'y a pas de soucis. Je vous promets, ne pensez pas en ces termes, pas avec moi en tout cas

Il la regarda dans les yeux, et rajouta:

Et puis... quand je vous regarde, je me rends bien compte que vous êtes bien trop modeste

Il détourna son regard un instant, puis reprit:

En tout cas, ne vous empêchez pas de sourire, le vôtre est un don d'Aristote, il serait sacrilège de ne point en profiter...

Faisant une pause, il se demanda ce qui lui prenait de lui dire tout ce qu'il pensait; tiens, cela devait être la fatigue; ou le fait que le séjour en retraite lui ait ramolli l'esprit? Oui, sans doute, il devait être trop fatigué.

Je suis désolé, je parle trop, je pose trop de questions; je sors de retraite, et pendant une dizaine de jours, les seules conversations que j'ai pu avoir étaient avec un moine. Et je vous assure que face à lui, même une endive sauvage a plus de conversation!

Elle comprenait enfin pourquoi il parlait autant, mais celà ne lui deplaisait pas bien au contraire, lorsqu il evoqua la comparaison d'un moine avec une endive, l image qu'elle vit à ce moment la fit partir dans un grand eclat de rire...

Des personnes qui etaient autour d'eux se retournerent, embarrassée d'etre si bruyante elle se retint en mettant sa main devant la bouche essayant d'etouffer son rire...

oh sire Brylastar...ne me faites pas rire ainsi, tout le monde nous regarde...je n'y peu rien ma nature est ainsi faite, le sourire est mon mode de vie, ou alors je chantonne...je suis gaie de nature, chaque matin quand je me reveille je remercie le seigneur de pouvoir etre là et voir le jour se lever...ne trouvez vous pas que c est une bénédiction?

Elle repensa à l'endive sauvage...

je les voyais plutot bien eduquées moi les endives*... d'ailleurs savez vous le nom qu'on leur donne ici en Artois? des chicons...mais je comprends qu un homme tel que vous ai pu s'ennuyer de n avoir personne avec qui converser...car c est un réel plaisir que de vous avoir comme interlocuteur

[*NB:endive pas encore connue en 1457...mais le premier chicon un siecle plus tard... je precise au cas ou pour les puristes;)..je sais j'suis chiante ]

Bry accompagna Madelon d'un rire franc en repensant à l'image du moine. En effet, et le pire, c'était bien l'impression qu'il avait eue! Et bien, il y avait peu de chance qu'il y retourne de si tôt en tout cas; ça permettait de réfléchir, mais sinon, on s'y ennuyait ferme!

Il l'écouta, et eut l'impression pour la première fois depuis qu'il était arrivé qu'elle livrait un peu d'elle-même. Il sourit, content de cela, et surtout admiratif devant ce qu'il entendait. Car une telle philosophie ne se retrouvait pas chez tout le monde, loin de là.

Et bien Dame Madelon, alors là, chapeau bas! Je vous félicite, vous avez cent fois, mille fois, cent mille fois raison de penser comme cela! C'est la seule voie du bonheur, être content avec ce que l'on a, et ne pas se poser trop de questions.

Il lui fit un clin d'oeil, et rajouta:

Mais là encore, ne réprimez pas votre rire, qu'importe si cela dérange ^^ déjà, j'en doute, car le vôtre est pur et clair, mais surtout parce que si l'on commence comme cela, la vie serait bien trop ennuyeuse

Il l'écouta ensuite, et, surpris, rétorqua:

Les chicons? Tiens donc, je ne le savais pas, mais alors pas du tout! Ce nom me fait plus penser à un nom de dent, c'est vous dire ^^ je dois confesser que je ne suis pas très doué question nourriture. Moi, je préfère la viande, et voilà ^^ quelques légumes de temps en temps, mais bon.

Il la regarda, et rajouta, souriant:

J'ai l'impression que j'apprendrai beaucoup avec vous

Il fut touché de se remarque, mais fit comme s'il ne l'avait pas entendue; il se dit qu'elle disait cela par politesse, et préféra ne pas y penser. Et puis, c'est surtout elle qui était admirable de finesse; voilà une Dame fort modeste qui cachait bien son jeu. Il lui sourit un peu plus, et en profita pour montrer son verre vide.

Un petit Père Naud?? Pour fêter ce que vous venez de m'apprendre?!

[HRP: je sais, mais je cherchais un légume sans trouver ^^ j'ai voulu prendre concombre au départ, puis je me suis rabattu sur l'endive, désolé Ljd Bry /HRP]

Elle regarda à droite et à gauche surveillant que sa partronne, la capitaine, ne la voit pas et elle tendit a nouveau sa chope pour qu'il puisse la resservir de ce nectar qu elle commençait a bien apprécier...Mais elle n avait pas bien l'habitude de l'alcool et ses yeux commençaient a petiller...

Elle ria de plus belle..

les chicons vous font penser à des chicots souriez moi un peu de toutes vos dents que je vois si vous n en n'avez pas...

Le pere naud plus les allusions de Brylastar la faisait de plus plus rire difficile pour elle de s'arreter...

je pense que nous pourrions apprendre mutuellement de nos experiences, vous avez des connaissances que je n ai pas, moi celles que j'ai sont celles qui viennent de la fange...la basse classe, les petites gens...ceux qui se contentent de ce que la vie leur offre...ces petits moments comme celui ci par exemple...

et cessez de m appeler dame, je suis juste une servante...Madelon...tout simplement, c est comme ça que les soldats qui passaient à l'auberge "aux tourlouroux" où je servais a boire m'appelaient,sous la tonnelle ils frolaient mon jupon et me racontaient des histoires...à leur façon... ils n'hesitaient pas à me prendre la taille ou le menton,et je n'etais pas trop severe avec eux, je riais, c est tout le mal que j'sais faire

Bry sourit, puis éclata de rire en l'entendant. Montrant ensuite ses dents, il rajouta:

Bin voilà, vous pouvez voir, que du naturel tout est naturel chez moi

Il prit son verre d'une traite, et ferma les yeux un instant, profitant de l'arôme. Il sourit un peu plus, le visage un peu rougi, et demanda:

Alors, fameux ce Père Naud, non?? vous voyez, ça, on n'en trouve pas partout, c'est fait avec le meilleur des alcools et le meilleur de l'anis! Toute une tradition

L'ayant écouté, il prit sa main, et rapprocha son visage un peu du sien, du signe de la confidence qui va être faite:

Alors on va conclure un accord: je vous appelle Madelon, et vous m'appelez Bry, d'accord? Mes amis m'appellent comme ça, et il n'y a pas de raisons que ce ne soit pas le cas pour vous.

Il se recula ensuite, à regret presque, puis reprit:

Alors comme ça vous étiez déjà tavernière avant, dans une autre ville; c'était où? Et vous y avez travaillé longtemps? Parce que moi, je n'ai pas encore pu trop voyagé... malheureusement.

Imaginant la scène de Madelon se faisant... tourner autour par des hommes, Bry sentit une émotion bizarre, étrange, et son visage se ferma un instant. Jalousie? Envie? Il n'aurait su dire. Il secoua la tête, chassant ses pensées, et reprit, souriant de plus belle.

Petite confidence: il ne faudra pas qu'on boive trop, parce qu'à ce rythme, je ne tiendrai pas très longtemps

Regardant la bouteille presque vide maintenant, il la montra du regard à Madelon, et commença à rire un peu.

Il etait vraiment craquant, depuis qu elle etait ici, elle n en avait pas encore rencontré d'aussi charmant, à part Bertrand...Mais il n avait pas autant de bagout que celui ci...ni autant d'aplomb

quelles dents magnifiques vous avez...comment faites vous? c est naturel vous dites? et vous avez quoi d autre de naturel...c est possible d avoir du faux?

La elle ne savait plus trop, elle regarda le fond de son verre..ohoh il etait vide, surement pour ça qu elle ne comprenait plus rien...

Il frola son visage, tenant alors sa main dans la sienne, quelle agreable sensation, il avait les mains chaudes, assez douces, plus qu'elle ne l aurait imaginée...Mais juste le temps d'aquiescer ses paroles et lui lacha dejà...

oui j'etais taverniere au carrefour de deux grands axes qui se rejoignaient, c etait en pleine campagne, là où tous les voyageurs qui se rendaient jusque Calais s'arretaient, c'etait à mi chemin entre ici et votre ville...Longtemps? euh oui jusqu'à maintenant, l'auberge appartenait à mes parents!
Confidences pour confidences Bry, je n ai guere l'habitude de boire...si vous en versez encore je vais penser que vous cherchez à abuser de moi...serait ce le cas?

Bry rit à nouveau en l'entendant.

Oui pour sûr, tout de naturel chez moi, sisi, je vous assure ^^ bin pour ce qui est faux...

Il se gratta la tête un instant, puis, hésitant, dit:

Euh... on peut avoir... de faux cheveux, non? ... ou... une fausse jambe??

Il la regarda, haussant les épaules:

Bin en fait je n'en ai strictement aucune idée! je ne sais même plus pourquoi je vous ai dit ça, c'est dire ^^

Il l'écouta ensuite, apprenant un peu sur elle; comme ça, ses parents avaient une auberge; sans doute pour cela qu'elle avait été lancée dans la profession. Et elle avait l'air d'aimer son travail, ce qui faisait plaisir à voir. Elle semblait vraiment heureuse, comme elle l'avait sous-entendu tout à l'heure. Et la beauté combinée au bonheur rendait Madelon presque irrésistible.

En pensant à cela, il sourit, la regardant, laissant un petit silence s'installer. Il voulait voir comment elle réagirait. Il adorait voir les gens réagir dans cette situation. Voir une femme rougir, quel bonheur, quelle satisfaction! Madelon avait l'habitude de baisser la tête. Cette... timidité, apparente en tout cas, lui conférait un air touchant, Bry se sentait presque l'envie de la protéger, de la prendre dans ses bras.

La question qu'elle lui posa le sortit de ses pensées et le désarçonna complètement; il ne s'y attendait pas du tout, mais alors pas du tout. Il bloqua un instant, puis éclata de rire.

Non mais Madelon, alors vous! ... vous avez le sens de la question!

Il évita de répondre à la question en lui faisant un petit sourire malicieux, et répondit à côté:

A vrai dire, je ne saurai répondre en paroles ^^ mais en revanche, je viens de faire un constat. Je peux vous en faire part??

oui il existe les perruques, j ai dejà vu des nobles s'en affubler...quel ridicule..enfin il parait que ça ne tue pas alors

Elle continuait toujours de sourire

et j ai dejà vu un homme avec une jambe de bois, un ancien matelos, ça faisait un de ses bruits sur le plancher de l auberge..je vous dis pas..enfin si je vous le dis quand meme!

Puis il ne parla plus....Etrange lui qui a la langue si pendue...Elle l avait peut etre troublé, ou vexé...oh non ça serait pire, ce n etait pas ce qu elle cherchait, un instant son visage se figea et elle perdit son joli sourire, elle cherchait du regard a lire dans le sien peut etre y trouverait elle une reponse?

Mais non, il souriait de nouveau, quel coquin ce Bry

ah, comment ça pas en paroles, c est plutot etonnant de votre part, vous etes pourtant plutot loquace....et je veux bien que vous me fassiez part de votre constat...surtout si il est aimable!

Il lui fit un petit sourire. Et rajouta:

Gentil? et bien je suis toujours gentil, bien sûr vous avez presque l'air d'en douter! Non j'allais dire deux choses en fait.

Alors la première, c'est que je suis très surpris. Car en venant ici, jamais je n'aurais pensé rencontrer quelqu'un comme vous. Et vraiment, je suis charmé de m'être dépêché de rentrer, car je crois que j'y gagne beaucoup au change!

Il la regardait toujours dans les yeux, et il rajouta ensuite:

Et le second constat, et bien c'est que nos verres sont vides ^^ et que, pour répondre à votre question de tout à l'heure sur l'alcool, je vous propose de finir cette pauvre bouteille qui ne demande que ça ^^ on verra bien comment on sera ensuite!

Il leva la bouteille, et haussa un sourcil. Souriant, il se rapprocha un peu d'elle, et rajouta à mi-voix:

A moins bien sûr que vous ne teniez pas à voir jusqu'où l'alcool peut nous mener, bien sûr

euh...ai je dit que vous n etiez pas gentil? je me souviens meme pas avoir employé ce mot!

Elle l ecouta ensuite attentive à ses propos, tres plaisants à son egard qui plus est

je suis tout autant heureuse que vous m ayez vue...je m ennuyais un peu toute seule, j allais partir...vous êtes arrivé tel le chevalier blanc!

Il fixait son regard, cette fois elle ne baissait plus le sien...Il avait des yeux couleurs vert d'eau, elle y etait plongée et s'y serait volontiers laissée noyer, mais il preferait la noyer dans l alcool

Un défi ça y ressemblait en tous les cas....mmmm reflexion..;perplexe...elle aimait bien les relever...et puis il etait plutot beau gosse donc...elle etait sur de gagner sur tous les plans

Elle plissa les yeux et le regarda en souriant

d'accord...on la vide, mais si nous allions plutot ailleurs, ça va faire mauvais effet si on se retrouve tous les deux ivres morts devant tout le monde, que penseront les habitants!

Il la regarda, fixa ses yeux, mais pour une fois Madelon soutint son regard. L'alcool sans doute. Il lui souriait en même temps, le visage un peu trop empourpré pour prendre conscience du fait qu'il la regardait de plus en plus souvent, et de plus en plus longuement.

Il mima l'exaspéré quand elle lui dit qu'il était le chevalier blanc. Il sourit, et, d'un air plein de sous-entendus, demanda:

Hum... mais... j'ai un doute, les chevaliers blancs, ne récoltent-ils pas toujours quelque chose des belles qu'ils sauvent??

Il lui sourit un peu plus, puis leva la bouteille, remplit son verre, et la vida dans le sien. En faisant cela, il lui répondit à voix basse, se rapprochant un peu de son beau cou:

Oui en effet, cela ferait mauvais effet... avez-vous une idée d'où aller? ah tiens, je pourrais vous montrer ma forge si vous le souhaitez, ce n'est pas loin d'ici, et vous aurez moins froid qu'ici sans nul doute!

Il leva son verre, et demanda:

Alors, belle Madelon... à quoi trinquons-nous?

Elle sourait de toutes ses dents, et remarquait qu il rougissait de plus en plus, et ça lui donnait a elle de plus en plus d assurance.

Plus ils conversaient et plus elle le trouvait drole, et dans cette vie il etait rare de croiser des gens aussi gais, tout comme elle l etait.

Pour recolter il faut d abord semer...avec vous des graines sur vous?

Elle pouffa,et continua

mais si vous etes chevalier, de quoi me sauverez vous pour que vous puissiez obtenir quelques faveurs

Son verre à la main, de nouveau plein, presqu autant qu'elle si il continuait...il lui parlait a mots couverts si pres de son oreille qu elle pouvait sentir son souffle chaud sur son cou, elle frissonna, imaginant ses levres se poser à cet endroit même...

votre forge, ah oui pourquoi pas, elle semble fort belle d ailleurs..je n en ai jamais visité....et parait il que les forgerons ont de forts belles épées...pourrez vous me les presenter?

Elle leva egalement son verre et trinqua avec lui, son regard dans le sien...

trinquons au beau forgeron et sa belle forge

Elle ria de nouveau et avala son verre cul sec!

Bry sourit et lui répondit, riant.

Et bien, à supposer que vous vous ennuyez avant que j'arrive, et que je ne sais trop pourquoi, j'arrive à vous distraire... et bien je vous aurai sauvé d'un mortel ennui, non??

Il rajouta l'air de rien:

Et dans ce cas, je crois... enfin je ne dis pas ça pour moi, vous savez, mais je crois qu'un tel chevalier pourrait prétendre à récompense... enfin encore une fois, je dis ça comme ça

Il trinqua avec elle, et but son verre en deux fois cette fois-ci, histoire de ne pas être bourré comme un rond trop vite ^^

Rhooo, vous me flattez là! La forge est plus belle que le forgeron, mais bon... vous allez avoir l'occasion de la voir alors. Vous me suivez?

Il sentit un petit coup de vent le faire frissonner, et il regarda Madelon; il lui demanda:

Mais... n'avez-vous pas froid ainsi?? Je ne saurais le tolérer!

Il posa la bouteille sur un muret à côté, puis lui tendit la main, souriant.

C'est par là.

Nul doute qu'il avait de la suite dans les idées, c etait indéniable, et en plus son raisonnement se tenait, sans lui elle serait surement morte d'ennui.

je dois avouer que vous avez raison...z'êtes du genre malin vous...voyons quelle recompense pourriez vous obtenir de moi...enfin si tel est votre désir

Elle le trouvait vraiment de plus en plus à son gout, intelligent et amusant...de quoi seduire n'importe quelle femme

non non, je ne vous flattes pas je commence juste à être un peu saoule...et dans ces cas là je dis tout ce que je penses

et non je n ai jamais froid...bien au contraire je suis telle une etuve, toujours bouillante

Elle le regardait en riant

Bon je vous suis alors...je connais le chemin donc si l'envie vous prenez de vouloir me perdre en route je saurai vous retrouver

Puis une idée germa dans son cerveau de jeune fille qui ne cherchait toujours qu'à s'amuser

on fait la course?

Elle partit alors en courant devant lui ne lui laissant pas le temps de reagir prenant ainsi un peu d'avance du à l effet de surprise

Bry lui sourit; s'approchant un peu d'elle, il lui murmura:

Une récompense? ... intéressant, il va falloir qu'on réfléchisse sérieusement à cela!

Il acquiesça en l'entendant lui parler de son état.

Et bien nous sommes deux alors déjà qu'en temps normal j'ai du mal à masquer ce que je pense, alors quand je suis saoul, bin c'est encore pire

Il allait se rapprocher et déposer un petit baiser sur sa main, quand elle partit en courant vers le Coin des Artisans. Etonné, il reste une seconde à la regarder, et dit à voix basse:

Bin... bin... et ma récompense alors??

Puis, se reprenant, il partit en courant et riant à sa poursuite, évitant de rentrer dans les autres convives, pour rejoindre Madelon au plus vite.

[hrp : suite à l'absence e ljd ombeline la cérémonie d'inauguration reprendra plus tard merci de votre participation ]

[bien après la cérémonie][ encart]

Le bonhomme n'avait pas eu de peine à passer la herse et la garde vut le fardeau qu'il avait sur son épaule.
Il ne désirait pas rester plus que nécessaire, trop de soldat à son gout. Il vérifia que ses lapins n'étaient pas trop visibles et laissa choire comme un sac de blé la soldate inconciente.
Il la regarda malheureux de devoir laisser une bourse sur un moribon mais il souhaitait encore moins se retrouver au cachot.

Bah j'espère pour toi qu'on veindra vite s'occuper de toi sinon je donne pas cher de tes os !

Et le croquant déguerpit sans demander son reste et laissa Luna au milieu de la cour.

de bon matin nefi arrivait à l'hospital pour prendre sa garde, emmitouflé dans une chaude cape de laine elle marchait la tête dans les épaules le capuchon rabattu sur sa tête luttant contre le vent glacial de se mois de janvier. elle fut soudain bousculé par un homme empestant la dépouille et qui semblait fuir les lieux... elle ne vit rien de lui et pesta que les excuses n'écorcher personne. puis poursuivit son chemin. levant le nez elle découvrit une masse sombre au milieu de la cours et s'approcha inquiète.

se penchant sur la masse inerte elle se rendit compte qu'il s'agissait d'une femme, écartant les cheveux qui couvrait son visage elle reconnu l'infirmière luna. son coeur fit un bon dans sa poitrine prenant une cadence folle.

seigneur !!! luna ma belle, luna tu m entends ???

pas de réponses elle était inconsciente. enlevant sa cape rapidement elle en couvrit le corps de l'infirmière et couru chercher du monde pour l'aider dans l'hospital.

à l'aide, une femme à terre dans la cour viteeeeeeuhhhhh

nefi revient vers luna et se pencha sur elle attendant de l'aide et un brancard pour la transporter dans une salle d'examen.

écartant un peu plus ses cheveux lui couvant le visage elle se rendit compte que ceux ci étaient poisseux de sang.
ne voyant personne venir elle s'énerva. retournant à l'entrée de l'hôpital et avisa deux solide gaillard.

eh bien quoi on vous crie à l'aide et personne ne bouge ??? vous vous croyez en vacances ???
allez attraper un brancard et venez m'aider soldats.

devant l'air courroucé de la médecin, les deux hommes la regardèrent penaud et prenant un brancard à l'entrée qui se trouvaient toujours là prêts à servir, il suivirent nefi au dehors et l'aidèrent à mettre la blessé à l'abri dans une salle de soin sous les directives du médecin.

merci soldats et que je n'ai pas à vous le redire, vous ne travaillez pas ici pour tenir salon. vous pouvez disposer.

la suite ici https://conseil-artois.1fr1.net/salles-de-soins-des-militaires-f98/salle-de-soins-des-femmes-t6626-45.htm#229510

La jeune femme pénétra lentement dans la cour.
L'instant fut surréaliste, comme les mois passés loin de ce lieu qui lui avait valu beaucoup de bonheur.
Elle se demandait encore ce qui lui avait pris de déserter l'hôpital. Luna respira une grande bouffer d'air, elle savait qu'une place d'infirmière l'attendait et pourtant une grande gène monta à ses joues devenues pourpres.
Une petite fille prise en faute, voilà se qu'elle était à cette instant. Elle n'avait donné aucune nouvelle, partant un beau matin , laissant jardin, soin et malade au bon office de la Doc.

Ainsi planté comme un piquet, Luna manquait de courage, elle ne fit pas un mouvement, elle ne hala personne et tel une statut elle contempla le temps marchant devant elle.

Que faire ? Suis je donc prête à revenir ?

Ses questions l'assaillirent une nouvelle fois. Elles toquaient inexorablement aux portes de sa tête telles des diablotins murmurant le vice de la peur et distillant le fiel.

Il est bien plus simple de lever l'épée au clair et de fondre sur l'ennemi que de revenir après tant de mois d'absence.

Liptis, en sa qualité de guide, attendait de voir si le Capitaine avait des questions. Il répondit donc à celles-ci.

Actuellement, la faiblesse des effectifs fait que les civils comme les militaires sont soignés par les personnels présents, peu importe qu'ils soient du personnels civils ou militaires ?
Ou bien y'a-t-il cette distinction où le personnel civil ne soigne que les civils et inversement ?

Effectivement capitaine... Maigh intervient régulièrement en la partie civile de l'hôpital notamment pour assister les femmes enceintes. Ses connaissances en la matière sont admirables. Il sourit à la jeune femme et poursuivit. Robert quant à lui, bien que civil, fait souvent passé des visites de routine auxquelles les aspirants sont astreints. En ce qui me concerne, je suis avant tout civil mais participe aussi, en ma qualité de médecin-chef, à la vie de la partie militaire.
Vous comprendrez, Capitaine, qu'il est actuellement impossible de faire une distinction stricte entre personnel et patients. J'espère toutefois pouvoir changer cela... L'homme soupira légèrement.

Et y'a-t-il plus de civils ou de militaires qui viennent à l'Hôpital ?

Liptis regarda Maigh puis répondit... Nous avons plus de militaires que de civils... Déjà, nous les côtoyons lors des visites obligatoires mais aussi lors de blessures dues aux divers combats. Cependant, et Maigh pourra sans doute vous en dire plus, nous avons eu plusieurs accouchements ces derniers temps.

Maigh ! Robert ! Des remarques avant que nous ne poursuivions notre visite ?