[RP] Funérailles pour les soldats Fanfan et Benjy (04/02/58)

Chany posa sa main sur l épaule du sénéchal péronnais , elle comprenait sa peine , perdre un homme n'était jamais chose facile

Lndil était toujours posté au fond de la sacristie, attendant que les dernières personnes qui voulaient s'exprimer se lèvent et prennent la parole.
Il s'avança alors à son tour et toucha les cercueils tour à tour.

J'ai rencontré Fanfan lors de la reprise de notre capitale sous le règne du Régent Pluchon.
Nous fûmes les CaM sous cette période.
Pensif
Nous avons rapidement appris à nous estimer et à nous apprécier.
Fanfan était posée, calme... difficile à perturber. Elle ne prenait aucune décision hâtive.
Nous avons garder des liens plus ou moins étroits, discutant de temps en temps de choses et d'autres par mésange.
J'ai toujours apprécié sa compagnie... c'est avec tristesse et grand chagrin que je fais aujourd'hui cette cérémonie funéraire.

Petites respirations saccadées et longue expiration
Concernant notre frère d'arme, je ne le connaissais pas... mais tout comme Fanfan et de par les témoignages apportés ici, je sais qu'il sera un manque pour plusieurs d'entre nous.

Se recule pour se mettre derrière l'autel
Si plus personnes ne veut faitre témoignage, j'invite les porteurs à s'avancer, je ferai un court discours à ce mement là.

Chany se leva à son tour et se dirigea vers le cercueil de Benji

Le diacre se recula pour se mettre derrière l'autel.

Si plus personnes ne veut faire témoignage, j'invite les porteurs à s'avancer, je ferai un court discours à ce moment là.

La Comtesse se leva et reprit place derrière le pupitre.

Je tenais à rendre hommage à mon tour en tant que Capitaine que je fus auprès d’eux.

En ce jour, nous enterrons deux soldats de mérite, l’un plus discret et sans doute méconnu de la plupart mais pas moins dénué des sens de valeurs qui font que nous appartenons tous à l’Ost. Le second de part son grade, sa force de caractère, sa patience, sa ténacité fut qu’elle fut appréciée de ses soldats, de ses pairs. Elle aussi n'a jamais hésité à lever les armes pour protéger nos terres et ses habitants.

En tant que simple amie, je rendrai plus particulièrement hommage à Fanfan. En effet, malgré le temps passé à servir l’Artois sous l’uniforme de capitaine, je n’ai pas eu la chance de connaître plus Benjinomy. Soupirs C’est souvent ainsi … Un être part et l’on se rend compte que nous sommes peut-être passé à côté de quelque chose … Seuls ses proches seront plus à même de parler de lui.
Concernant Fanfan, je ne vous ennuierai pas de mes divers souvenirs avec elle, tel que nos discussions de chiffons ou d'hommes ... Comme le diacre Lndil, j’ai toujours apprécié la compagnie de cette femme, qui se plaignait rarement. J'ai appréciée aussi ses conseils, sa façon de voir la vie. Sans doute sans le savoir, elle joua un rôle dans mon propre destin. Il en est ainsi de certains personnes qui par un mot, un geste, une rencontre, chamboule notre perception, notre petite vie routinière. Elle en fait partie. Je me permets de vous faire partager ses quelques vers personnels en l'hommage de ces deux personnes ... vers d'une poète en herbe que je suis, soyez indulgent.

Citation :

Pauvres êtres impuissants,
Que nous sommes
Devant la Mort si ingrate,
Qui nous assomme
Quand on ne l’attend pas,
Qui vient s’abatte,
Sur nous, telle une furie écarlate.

Elle est toujours là
Avec son chant funèbre
Tournoyant autour de notre âme
Voulant nous happer
Avec ses serres acérées
Vers les Ténèbres
Afin de nous faire rendre nos armes.

Et en cette lugubre nuit,
C’est Fanfan et Benjy qu’elle nous a pris.
Des larmes sont et seront versées
Car il est normal de pleurer
Normal de crier, normal d’hurler
Notre peine, nos sentiments,
Face à ce tragique tourment.

Mais aussi pourtant de rire
Et bien sur de sourire
Même si l’ami, ou l'être aimé
Viens de nous quitter
Et ce, pour l'éternité.

Car, ils n’auraient point voulu
Tant de cris et de pleurs,
De tristesse en nos cœurs,
Elle, si vive, si pétillante,
Si pleine de vie, si croquante.
Lui, si vif, si vaillant,
Si plein d’entrain et endurant.


Ah, chère Fanfan
Toi que j’ai mieux connu
Nos conversations animées,
Nos rires, et nos sourires
Resteront gravés en moi,
Et toi cher Benjinomy,
Souvenirs de champ de bataille
De visites estivales
En ton fort devenu transi.

Encore merci
Merci à vous deux
D'avoir un jour
Traversé notre vie.

Reposez en paix.

Ombeline, tout simplement

La jeune femme recula et toucha tour à tour, les cercueils sur ses dernières paroles.

Elle fit un signe à la Capitaine et Sénéchaux désignant les oriflammes aux couleurs de l'Artois et de leur fort d’attache, préparés, installés à quelques pas de là, afin de les déposer sur les dernières demeures de Benjy et Fanfan.

retiré dans son coin, le visage couvert à moitié par son capuchon nefi suivait la cérémonie. déjà bien meurtrie elle même elle avait rassemblé le peu de force lui restant encore pour dire adieu à fanfan. elle n'aurait pu comme les autres prendre la parole. trop de perte en peu de temps lui faisait perdre ses mots. elle resta donc la en silence, quelques larmes roulant sur ses joues blêmes et s'écrasant sur le revers de sa cape de laine noir.

Les porteurs s'approchaient tous un à un... certains disaient encore de petits mots en privés dans cette dernière communion.

Aristote, dans l'Ethique à Nicomaque, a écrit:

Le bonheur est bien un présent divin.

Soyons heureux en ce jour funeste, heureux que nos amis aient eu une vie pleine et heureuse.

Mais la mort est traitre car elle vient pour chacun de nous.
Pour les uns tôt, pour les autres plus tard.
Pour les uns dans leur jeunesse, pour d'autres dans leur vieillesse.
Soyons toujours prêts car nous ne savons ni le jour ni l'heure.

Aristote, dans l'Ethique à Nicomaque, a écrit:

Plaisirs et peines sont
ainsi, en fait, ce sur quoi roule la vertu morale.

Oui nous avons de la peine, de la peine profonde pour ces êtres aimés qui nous quittent ainsi mais gardez l'espérance.

L'espérance pour nous ici bas, à trouver notre joie à vivre et aimer pour les autres, ceux qui restent.
Tout comme Aristote nous a guidé et Christos nous invite à prendre exemple sur lui.

L'espérance pour ceux qui nous quittent. Nous invoquons Aristote qu’il mesure les péchés de notre frère et de notre soeur et qu'ainsi Christos intercède auprès du seigneur pour qu’il les reçoive en son Paradis.