Chateau d'Arras
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Le Comté Souverain d'Artois
 
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Maighdin

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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyJeu 14 Déc 2017 - 21:19

Merdouille le mot sensible venait d'être prononcé!! Comment ne pas faire une promesse qu'elle ne pourrait pas tenir... Ça cogite dur dans le cerveau de la Cambrésienne. Mais bien vite elle répond.

Je pense qu'en s'y prenant bien Adso ne verrait pas d'inconvénient à te baptiser dans un fut. S'il n'a pas accepté jusque là, c'est peut être que tu n'as pas bien posé la question voila tout! Ou que tu n'as pas été assez gentille, c'est d'ailleurs surement ça!


Et de ricaner doucement en suant à grosse gouttes, ou alors ce n'était que la vapeur sur sa peau?

Puis le poulpe lui confia ne pas avoir tout compris à la pastorale, mais de l'avoir faite! Et même surfaite! Maigh nota tout dans un coin de sa tête et laissa le sujet de côté. Un autre venait de faire surface beaucoup plus urgent.

Je suis d'accord!

BERTRAND!!!
BERTRANNNNND!! S'IL VOUS PLAIIIIIIT!!


Ne restait plus qu'à attendre pour voir si le colosse allait entrer ou si quelqu'un devrait sortir pour aller passer commande. Bah oui, Jehanne avait payé les lieux, Maigh payait les services... D'ailleurs elle avait du se faire avoir sur ce coup...
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Bertrand

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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyJeu 14 Déc 2017 - 22:09

Le colosse s'assura que les deux clientes perturbatrices se dirigeaient bien vers le vestiaires pour femme... Sitôt fait, il retourna voir le "patron" qui lui donna les dernières consignes et surtout d'être vigilants concernant les deux non arrageoises.

C'est que ces gens ne vivent pas comme nous ici, à la capitale, lui avait affirmé Liptis.

Il lui affirma qu'il veillerait. Tandis qu'ils parlaient, ils entendirent les "ronchonnes" filer vers l'étuve.


Tout est prêt, rassurez-vous.

Il se dirigea vers la petite pièce non loin de l'entrée afin de préparer de quoi boire et manger. Il parait que ces dames avaient gros appétit... de boisson.

Soudain, il entendit appeler !


BERTRAND!!!
BERTRANNNNND!! S'IL VOUS PLAIIIIIIT!!


Il se dirigea vers l'étuve, toqua lourdement sur la porte et entra...

Vous m'avez demandé nobles dames ?

Il s'efforça de ne pas laisser ses yeux trop s'attarder sur ces dames et demanda..

Vous souhaitez boire et manger quelque chose ?
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Jehanne66
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 31 Déc 2017 - 10:31

La déshydratation avait eu raison de la Grande Sommelière d'Artois...
Il lui fallu un moment pour apercevoir l'homme pourtant imposant qui se dressait devant elles !


Ahhhh... notre sauveur !!!
Il nous faut quelques fûts pour nous remettre de cette chaleur subite.
Enfin un fût peut-être ?
Une bouteille... chacune ???
Quelque chose qui nous rafraîchisse.
Quelque chose qui pétille.
Soyons folles, du Champagne !!!


Faisant un large sourire à sa voisine,

Après tout, c'est toi qui offre !

Et mettez nous quelques amuse-gueules avec ça pour qu'on ne termine pas complètement carpettes !


Jehanne l'aimait bien ce Bertrand, Jehanne aimait bien tous ceux qui pouvaient lui amener de quoi boire.

_________________
[RP] - L'étuve - Page 7 Jehann11[RP] - L'étuve - Page 7 18051410053981813 [RP] - L'étuve - Page 7 111125095148805649094722
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Maighdin

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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptySam 6 Jan 2018 - 22:28

Elle s'attendait à ce qu'il arrive, mais lorsqu'il toqua avant d'entrer la Cambraisienne ne put s'empêcher de sursauter.

Oui Bertrand, merci nous...

Et hop, Jehanne est plus rapide, plus bavarde et la voila qui passe commande. Maigh à côté se décompose. C'est elle qui payait la note à la fin, et la Calaisienne comptait bien en profiter. Mais comment dire non sans passer pour une radine?
Aussi, c'est en se faisant violence que Maigh approuva.


Oui... faites ça Bertrand. Champagne et amuse-gueules! Et si vous trouvez aussi un peu de foie gras hein...

La dernière phrase était ironique, mais elle ne savait pas si elle avait mis les ton qu'il fallait pour que cela soit bien compréhensible. Y'aurait il du foie gras avec le champagne?

D'ailleurs en parlant de carpette je commence à avoir vraiment chaud. Je crois que je vais aller me tremper un peu à côté....

Était ce l'imagination de l'addition qui lui donnait chaud comme ca? Ou simplement le bain de vapeur qui avait fait son effet?

Bertrand? Pourriez vous nous apporter tout ca au cuvier?
Merci beaucoup!!


Elle n'avait pas attendu la réponse non... Mais un large sourire suffirait peut être à étouffer dans l'oeuf toute idée de refus. La Cambrésienne se leva et décolla un peu la chemise qui lui collait à la peau.

Tu viens ou t'es collée sur le banc?
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Jehanne66
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 7 Jan 2018 - 8:16

Quel plaisir de voir Maigh abonder dans son sens !
Jehanne ne se fit pas prier du coup pour se propulser jusqu'au cuvier le plus proche.
C'est vrai qu'encore quelques minutes de plus dans ce brouillard étouffant allait avoir raison de la conseillère maritime et il eut été dommage qu'elle s'évanouisse avant de profiter de la collation si gentiment offerte par la glaçeuse invertébrée.


T'as raison Maigh, allons végéter dans l'eau avant que nos poumons se transforment en branchies et qu'on ne se transforme en sirène !
Je te suis !!!

_________________
[RP] - L'étuve - Page 7 Jehann11[RP] - L'étuve - Page 7 18051410053981813 [RP] - L'étuve - Page 7 111125095148805649094722
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Yohanna.

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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 0:50

Elle avait enfin posé tous ses papiers.
Abandonné le pôle économique, laissé de côté les projets de lois, oublié le chancelier, envoyé baladé un ou deux projets, raturé ses listes pour l’animation de l’Artois, et pris tout droit la route des étuves.
Et même si elle n’en doutait pas vraiment, elle ne pouvait s’empêcher d’espérer qu’il en fasse autant le plus rapidement possible.
Ces derniers temps, elle ne lui avait pas trop demandé de travail. Le savoir si occupé par les élections princières l’empêchait d’avoir envie de le déranger, et échanger seulement quelques mots avec lui dans la journée lui suffisait pour savoir qu’elle pourrait toujours compter sur sa présence en cas de besoin. Pourtant, l’invitation n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde, et depuis qu’elle avait été lancée, elle trottait dans la tête de la comtesse comme l’espoir d’un instant de paix et de calme vaporeux au milieu de ce tumulte permanent bien trop proche du marasme cérébral.
Il lui fallait souffler.

Et son endroit fétiche était les bains. Ha comme elle en rêvait ! Maintenant que l’eau chaude était revenue en ces murs, encore une fois grâce à lui, il lui fallait impérativement aller les tester !

Comtesse rendue à la petite salle pour se dévêtir, elle prit son temps. Déjà ici lui parvenait des nuages discrets de moiteur qui, plus loin, saturait totalement l’air. Une longue inspiration, puis un souffle fort pour évacuer. Les yeux se fermèrent un court moment pour apprécier cet instant de silence ou seul résonnait, toujours au loin, le clapotis de l’eau. Puis, lentement, elle commença à se dévêtir.
Une botte, puis l’autre. Son arme qui ne la quittait guerre, puis sa ceinture. Sa chemise, libérant d’une étreinte étouffante une poitrine qui ne souffrait pas encore trop du temps, sauf sur le galbe droit, cette petite cicatrice qui froissait le peaux… Puis les braies, dévoilant, outre ses cuisses qu’elle cherche à conserver galbées, tant de cicatrices qui lui ruinaient le corps, l’esprit, et la force physique.
Dans ces moments de fatigue intense, Hache n’arrivait plus à supporter son reflet où l’image qu’elle pensait renvoyer. Femme se trouvait monstrueuse, car elle n’avait été que mercenaire. L’image de la catin était bien loin, oubliée derrière des rides et un caractère qui l’avait moult foi sauvée. Il ne restait de cette période que des mauvais souvenirs, et une habileté à rendre heureux un homme de mille façons. D’ailleurs, les faire souffrir, elle n’en était plus capable. Tellement épuisée et abîmée par la vie qu’elle ne se sentait plus le courage de manier son arme pour casser autre chose qu’un nez en taverne. Se rappelait-elle encore de la recette pour faire mourir un soldat en lui offrant une chope ? Une dose de cigüe, deux de belladone pour effacer le goût… Hum… Non, pas ça… Hm…. même cette simple recette, elle n’en était plus sûre…

Pour l’heure, elle enfilera donc une très fine robe de coton, presque transparente, mais assez opaque pour cacher les imperfections de son corps qui la rendaient si laide. Ainsi, elle se sentirait plus à l’aise. L’eau se chargerait du reste.
Enfin, elle avança vers les étuves, lentement, et se glissa dans l’eau chaude recouverte de brume.
L’eau. Son élément. Son bien-être. Il manquait peut-être un peu d’huile odorante pour que son bonheur soit parfait, mais les grands bacs lui permettant de se mouvoir en marchant lui donnait un plaisir que rien l’égalait. Par ici, un petit rebord lui permettait de s’asseoir après quelques pas dans l’eau. Un délice, alors que l’eau lui arrivait presque aux épaules.

Hmmm… Si elle fermait les yeux, il ne lui faudrait pas bien longtemps pour partir au pays des rêves…
Juste une minute… Une toute petite minute… Le temps de l’attendre….
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 12:24

    Un souffle chaud et nouveau, comme une douce mélodie jusqu’alors non désirée mais qui pour laquelle, l’on fini bien assez vite par éprouver un manque certain, lorsqu’elle se veut être absente. Cette mélodie, méconnue, pourtant vitale, lorsqu’elle aime à siffloter au creux de vos oreilles, « lâche prise ».
    Lâcher prise, l’espace de quelques courts instants, ou le temps de toute une vie s’il le faut, lorsque la sensation de toute ladite vie peut se retrouver en cette eau, simple et pourtant bienfaisante pour le corps et l’esprit, car l’un ne va pas sans l’autre. Et en plus de ce souffle chaud projetée en une nuque adverse, le bruit du verre d’une bouteille encore scellée qui vient taper contre le bois et l’eau, nouveau frisson à la surface, tandis que présence nouvelle n’est plus un secret pour quiconque.

    Vêtu d’une simple serviette en tour de taille et d’une large chemise blanche au col entrouvert, laissant percevoir, ce qui n’avait été offert à quasi personne en ces terres artésiennes, le présent oiseau Niraco avait répondu à son propre appel, muni de son fidèle et tout autant mystérieux sourire en coin.
    L’autre bras passé par-dessus le rebord, laissant certains de ses doigts venir épouser la surface d’une eau qu’il devine être à une température des plus parfaites, si bien il n’aura aucun mal à s’y jeter lorsque le moment sera venu. Et au regard azuré d’observer celle qui présentement se tient en cette place qui est sienne, d’un repos plus que mérité pour cette Comtesse d’Artois pour qui il éprouve un respect et une fidélité sans faille.


    _ Hm.

    Non, les mots ne manquent pas, pour tout avouer, ces derniers sont peut-être même de trop, et il n’est là pas question que de chercher à renverser un esprit adverse qu’il souhaite tout au contraire, préserver au maximum. Non Zekiel, tu peux garder tes tournures de phrases et ta dextérité à utiliser la verbe en toutes les circonstances qui s’offrent à toi au quotidien, ici le silence est Rey, lorsque celle qui se dresse est Reyne.
    Et c’est donc, sans le moindre mot, qu’il en vient à se donner à l’eau, ayant pris soin que de se retrouver face à la brune. Laissant son corps se trouver être presque porté bien que ses pieds soient en parfait contact avec le sol… D’un bouchon de liège retiré au moyen de ses deux rangées de dents, et d’une bouteille tendue vers l’avant.

    Lâcher prise, et tous les moyens sont bons...
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Yohanna.

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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 13:02

L'eau calme se fait presque invisible et insensible tant le seule mouvement qui la trouble est une respiration lente... Jusqu'à...
Jusqu'à ce qu'elle s'agite et les petites vagues tout autour de sa peau la taquinent, la caressent délicatement, comme pour la réveiller doucement.
On trouble son eau. On trouble son sommeil. Mais avec un délice qui lui font apparaître un léger sourire au visage.

Plop.

Le bruit magique la réveille totalement. L'odeur du vin au milieu de ses vapeurs... Hummm!...
Et sa silhouette. Pour finir de dessiner son sourire.
Elle l'observe, noisettes courant sur le torse à peine vêtu, caché à demi par l'eau, visage qui cherche à s'apaiser dans ce lieu de détente.


Tu as pensé à tout...

Sa voix est suave, douce, celle d'une femme qui se réveille doucement.
Il a pensé à tout, comme toujours. Encore une fois, elle peut compter sur lui, cela va de soi.
Bien qu'ici, "tout" se résume par le vin. Qu'ont-ils besoin d'autre pour partager cet instant ? Rien, évidemment. Alors Dextre se lève pour prendre la bouteille qu'il tend, et Senestre imite pour l'inviter à s'approcher. La place est confortable où elle est, juré.

Le goulot est porté à ses lèvres et dans un mouvement délicat, légèrement étouffé par l'ambiance vaporeuse, et parce qu'elle ne veut pas donner l'impression que ce lieu appelle à la débauche. Juste à la détente. La relaxation. L'oubli de tant de maux qui leur vrillent le ventre depuis des jours et des jours.

La longue chevelure sombre libérée dans l'eau joue la pieuvre autour d'eux se collant parfois à la peau des épaules qui sort de l'eau dans des mouvements souples. Elle n'ose plus briser le silence, mais au final, si la chaleur fait sortir les toxines de leur peau, la parole fait sortir les doutes et les tracas. Alors elle demande, cette question qu'elle ne pose que rarement, qu'elle ne pose que quand elle veut une réelle réponse. D'ailleurs, dans son ton, aucune place n'est laissé au doute. Elle demande pour savoir. Elle demande par compassion, par intérêt. Elle demande par inquiétude :


Comment tu vas ?
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 13:33

    Enfin, tous deux se retrouvaient, comme il était coutume de le faire en réalité, mais point en cette délicate et agréable sensation que d’être loin de tout, loin de rien, mais tout aussi proches pourtant, de ce qu’ils étaient en réalité. Homme et femme, respectueux l’un envers l’autre, sans aucune fonction aucune, sans aucun titre sur les épaules, simplement offerts l’un à l’autre dans une simplicité sans défaut. Et il appréciait cela.

    Bouteille lui est dérobée et c’est sans peine aucune qu’il vient à répondre à l’invitation lancée, s’approchant dans une légèreté qui ne lui appartient pas, regard plongé dans celui de Yohanna. Savourant l’instant, prenant même ses aises de par ces petits mouvements des épaules, appréciant ses nœuds musculaires qui peu à peu, se détendent. Stress certain accumulé depuis des semaines pour ne pas dire des mois.

    Puis enfin, la question tombe.

    Regard se veut être fuyant quelques courtes secondes, le voici trahit à l’instant où son sourire en coin s’efface avant de revenir à la charge tel un tic, ou un toc, qui sait. L’azur qui se mêle de nouveau à l’adversité, sincèrement et profondément, incapable que de lui mentir, aurait-il seulement envie de lui cacher la vérité et la présente véracité de son état d’esprit. Par tous les saints – et les seins – bien entendu que non.
    Lippes s’entrouvrent, d’abord un souffle chaud, puis une main qui passe à la surface de l’eau, sans but aucun, avant qu’il ne se délivre enfin.


    _ Mieux maintenant que je suis ici.

    Pour ne pas dire « mal », lui se savait d’ores et déjà contraint que d’apporter certaines explications à ces dernières paroles. Était-ce seulement une contrainte en réalité ?

    _ Les temps sont troublés Yohanna, avec la rumeur qui circule sur Iohanes… J’ai l’impression qu’il s’est servit de nous tous, sans impunité aucune.

    Le nom de ma famille se trouve être sali jusqu’à la moelle et je sais la charge qui m’incombe à présent, que de redorer son blason sur ces terres.


    Regard se détache une nouvelle fois et vient observer le plafond à cet instant où le cou se tord et la tête bascule de l’arrière, offrant à la vue une jugulaire parfaite et gonflée.

    _ Ce qui renforce bien plus encore ma conviction, me jetant néanmoins à la gueule de démons jusqu’alors inconnus.
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Yohanna.

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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 17:27

Haaaa qu'est-ce qu'elle n'aurait pas donné pour un massage ! Un homme aux mains puissantes lui masser les épaules, lui dénouer la nuque, les trapèzes, descendre le long de la colonne pour y trouver tous les muscles récalcitrant...
Ho que oui, elle payerait cher pour ça aujourd'hui... Et à vrai dire, elle était presque persuadée qu'en lui demandant, lui, toujours prêt à la servir, à obéir à tous ses petits ordres, il accepterait...

Et pourtant... Pourtant il se confie. Il est là, sous son regard paisiblement inquisiteur, et il avoue. Comment pourrait-elle briser cet instant de confiance, d'amitié, pour exiger bien égoïstement un service digne d'un serviteur ?
Non, en réalité, c'est elle qui prend l'initiative de ce qu'elle souhaite. Christos n'a-t-il pas dit quelque chose comme "faites aux autres ce que vous aimeriez qu'on vous fasse" ?  
Une main passe derrière le cou qu'il a laissé reposé sur la pierre, l'autre se place sur l'épaule la plus proche, et par l'aide de l'eau, elle lui impose délicatement de lui tourner le dos dans un doux
"viens par là" encourageant. Jambes féminines viennent se caler vers les cuisses amies, et de là, elle peut arroser doucement sa peau, puis la presser de pouces audacieux à travers la chemise humide. Les épaules. Le cou. Tout est à sa merci pour se faire dénouer. Dorloter.
Et sa voix, toujours chaude et pleine de compassion, répond à ses craintes naturelles.


J'ai été tellement ébranlée de cette nouvelle aussi... Ton nom est lié au mien, Zekiel, Niraco résonne en moi comme un doux tintement plein de souvenirs et d'émotions, et on vient de le transformer en glas de guerre. J'ai pleuré en lisant les courriers qui viendraient de Iohanes... Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour laver ce nom.

Les mains se glissent un instant dans la tignasse brune et courte, plus une caresse qu'un massage, mais le bout des doigts sur le cuir chevelu saut aussi aider à délasser l'esprit. Puis elle retourne sur les épaules, sa voix se faisant plus ferme pour redonner du courage.

Mais tu es fort. Persévérant. Et j'ai confiance en toi. Tu vas affronter tous ces démons et les vaincre. N'est-ce pas ? Tu as du monde autour de toi. Et je resterai à tes côtés aussi longtemps que tu en auras besoin.

Nul doute qu'elle était persuadée de ce qu'elle disait. Voix ferme, déterminée. Elle connaissait peu d'hommes qui avaient gagné son affection et son respect avec autant de facilité que lui. Son immuable sourire, sa façon de toujours out accepter. Son implication permanente. Comment les feudataires pouvaient-ils ne pas se rendre compte de ça ? Comment osaient-ils lui donner des coups de bâton pour l'erreur d'un autre ? Elle était furieuse de voir ça, mais au fond, tellement impuissante... Comtesse était bien placée pour se rendre compte de l'épaisseur des épaules qu'il fallait avoir pour endurer une foule de personnes de mauvaise foi.

Elle se sentait si proche de lui à cet instant, partageant un moment de fragilité qu'eux seuls pouvaient comprendre et ressentir. Pourtant, c'était en le partageant ainsi qu'ils en ressortiraient plus forts.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 19:59

    Céder à cette nouvelle invitation, comme il pourrait tout autant céder à la tentation, sans ne jamais se retourner et sans regret aucun. Laisser ainsi les mains adverses secrètement convoitées venir parcourir sa chair comme elle l’entend, se laisser, bercer, se laisser, dicter, comme s’il lui appartenait à cet instant précis.
    Les confessions se joignent et s’enlacent, le contact est ferme, mais doux avant tout, tout comme ces cuisses qu’il sent contre lui, si bien qu’il en oublierai les quelques tracas du moment, pour s’adonner éternellement en cette eau présente, et en ces mains qui s’activent et qui ne manquent pas de lui coller un frisson digne de ce nom.

    Et quand elle en vient à prononcer ce nom, celui de sa famille, celui des Niraco, ses yeux se ferment un court instant, comme rassuré et apaisé à la fois. Mais il ne dit rien, il sait les murs qui les entourent en proie à des oreilles qui traînent lorsque le bon moment se fait sonner, et il ne saurait prétendre à cracher son présent venin lorsque celui de Iohanes déversé il y a quelques mois résonne encore en les couloirs du château.

    De ces mains qui passent contre son crâne, qu’aurait-il donné alors, pour sentir le contact des griffes adverses contre sa chair…


    _ Hm.

    S’en est presque inconscient, bien loin d’être calculé, et ses propres lippes présentement malmenées par une canine en proie à un appétit dévorant, il n’y a pas à chier, Yohanna, Comtesse d’Artois mais bien plus encore, vous savez y faire.
    À l’énonciation des démons dont il est question, l’oiseau Niraco quant à lui semble ne point être du même avis, si bien qu’il s’avance d’un pas, se détachant de l’emprise malgré lui, pour se retourner et lui faire pleinement face, son fidèle sourire en coin, jumelé aussitôt à l’opposé pour se transformer en sourire plein.


    _ Vaincre les démons dis-tu ?

    Puis, de s’avancer à nouveau, une main extraite de l’eau pour venir se poser de ses cinq doigts contre l’une des joues offerte. D’un pouce qui vient à épouser la pommette pour venir redessiner le creux deviné entre ses deux rangées de dents. Et d’une autre main, bien plus aventureuse quant à elle, comme attirée par ce cou qu’il convoite sans se faire prier, caressant chaque grain de peau, comme s’il pouvait les sentir sous ses doigts.

    Zekiel, bel oiseau Niraco, que penses-tu présentement pouvoir obtenir ? Ou plutôt… Qu’as-tu à offrir ?


    _ Ces démons vois-tu, sont le bienvenu,
    Ce sont ces derniers qui vont me permettre d’avancer,
    Et ce quelle qu’en soit ma tenue,
    Dans une forme et une verbe dignes d’un Princier.

    Et si je n’en ai pas le titre, ni le rite,
    Que sous mes chausses s’efface sans fin,
    Tout ce qui convoite, convoité au mérite,
    Ce que j’aime à déguster sans faim.


    Les gestes sont lents, délicats et appliqués, bien loin d’être osés pour tout avouer.

    _ Sois à mes côtés, autant que je le serai aux tiens.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 8 Sep 2019 - 21:55

Vaincre ses démons, oui.
Quelle folie ne vient-elle pas d’évoquer… Ses démons à elle, contre lesquels elle lutte depuis des mois entiers, il les lui jette à la figure, sans le savoir. Il les lui crache au visage comme cette poésie aussi fière qu’un chant de bataille. Il les presse contre elle pour qu'elle les avale comme ce corps qui vient petit à petit s’appuyer contre le sien. Elle se sent mordue. Mordue à la carotide par les dents du Vicieux qui lui en coupe le souffle. Brûlée au visage par un contact de ses doigts qui lui brûlent les entrailles.
La surprise de le voir ainsi contre elle, si proche de sa peau, de ses lèvres, de sentir son souffle se mêler au sien, elle ne se rend même pas compte qu’un de ses mains qui massaient a gardé sa place sur l’épaule, et l’autre, retournée dans l’eau, se voit coincée entre deux corps. Alors elle avance, elle cherche, et se pose sur une hanche qui s’invite.

Les gestes ne sont pour l’instant que délicatesse, mais ils se mêlent à la rapidité du précédent mouvement qui la surprend, alors que son esprit était occupé à combattre contre des obligations politiques, et qui maintenant l’entraîne vers un abandon qu’elle s’interdit depuis tellement longtemps.
Le vin n’a pas eu le temps de faire effet, pourtant elle se sent ivre. La chaleur de l’eau doit noyer sa peau, pourtant elle se sent moite. Son cœur n’a pas encore fini de guérir que déjà il bat violemment dans sa poitrine. Est-ce son cœur qui fait trembler l’eau ainsi autour d’elle ? Elle pourrait le jurer.
Noisettes ne peuvent s’empêcher de courir d’un azur à l’autre, d’un azur à l’autre, parfois un petit écart vers les lèvres qui récitent. Puis retour à un azur. Puis l’autre. Puis l’autre. Hypnotisant une comtesse qui ne sait plus qui elle est ni où elle est.

Haaa, ce qu’elle l’aime, cette homme ! Elle aime pour tout ce qu’il est, pour tout ce qu’il fait. Pour sa façon de se sentir choyée en sa présence. Par sa façon de tout lui céder. Elle l'aime d'être l'ami, l'assistant, le Parfait. Mais à présent, elle le sent réellement homme, quand au fond de son iris brille la lueur de la bête affamée. Si elle n’avait jamais vu cette lueur, Hache aurait sans doute fini par conclure que l’oiseau Niraco était plus proche du Divin que de l'Humain. Mais non, le voilà totalement homme. Et aux hommes, Chambertin ne sait pas résister.

La dernière phrase tranche. Sois à mes côtés. Et s’il est aux siens comme jamais personne n’a su l’être, elle se demande si ce n’est pas une invitation à approfondir cette relation.
Trouble, à nouveau. Ne lui a-t-il pas demandé, quelques temps plus tôt d’être sa marraine ? Une grande responsabilité pèse alors sur les épaules de la femme qui devient guide spirituel de l’ami.

Son cœur qui s’emballait d’une pulsion secrète en vient à rater un battement, d’inquiétude. La main sur la hanche se crispe un brin, tandis que l’autre glisse de l’épaule, hésitant entre le repousser ou le retenir.


Que… Que veux-tu dire ?
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyLun 9 Sep 2019 - 14:58

    Niraco n’était point de ceux qui se donnent aisément en spectacle, humble et pudique devant l’assemblée, garder la tête haute et faire bonne impression en toutes les occasions qui se présentaient face à lui, bien loin d’imaginer alors qu’il lui serait alors donné de s’offrir ainsi, face à Yohanna. Dans une dualité parfaite, des regards qui se croisent, s’entrecroisent et s’enlacent à la perfection, comme si les corps eux-mêmes étaient alors soulevés par cette sensation de légèreté qui n’est autre que, l’envie. L’envie de tout à chacun d’assouvir ce qui lui convient le mieux mais lorsque main se pose contre sa hanche, devinons ensemble et simplement, ce frisson nouveau qui vient retourner la chair du présent oiseau.

    Yohanna, qui es-tu, en réalité je le sais car je le sens, comme si nos deux corps faiblement séparés étaient comme attirés l’un vers l’autre, non pas seulement par la force de l’esprit, mais bien plus encore, tel un besoin que je ne saurai t’avouer de par des mots simples mais pourtant évidents. J’aime à croire et à penser que tu ressens la même chose et s’il en est autrement alors, je ne saurai t’en vouloir indéfiniment. Il me faudrait alors quelques nuitées esseulé à tremper les draps de ma couche par la seule force de mes mains, ou au moyen d’une enveloppe charnelle improvisée trouvée là, sur les pavées imparfaits de la Capitale Artésienne, Arras la belle, puisses-tu accueillir en ton sein, tout ce qu’il y a de plus beau et de plus saint.

    Nouvelle interrogation tombe, de nouveau, très ouverte mais tout autant précise car en l’esprit de Zekiel, tout semble parfaitement clair. Bien trop clair même, mais comment pourrait-il seulement se montrer digne et légitime face à celle qu’il considère comme l’une des plus grandes de ces terres ?

    Lui, victime de son propre nom par le présent temps et les rumeurs qui circulent entre les murs du château, lui, certain d’un tout mais surtout d’un rien lorsqu’il ne sait pas même de quoi demain sera fait. Une chose semble néanmoins certaine, demain sera en Artois, mais en quelle main ça il n’en sait rien. Envie constante de bien faire, ne point vouloir braquer ou peiner, lui qui aime à se jouer de sa singularité tout autant que d’un mystère qu’il convoite et ne manque pas de brosser dans le bon sens.


    _ Je ne veux rien dire.

    Lentement, il s’approche davantage et tout aussi fermement, venant ainsi emprisonner cette main entre leurs deux corps, pour que lippes se portent enfin, à l’oreille adverse.

    _ Et tout à la fois.

    Mais déjà, venir joindre ses deux mains contre le cou adverse, forcer ce visage à lui faire pleinement face, et aux deux regards, à se croiser, bien plus proche alors qu’ils ne l’ont jamais été.

    _ Ma question est, qu’ai-je le droit de dire Yohanna ?
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyMar 10 Sep 2019 - 0:16

Il joue.
Il tourne autour du pot. Il ne répond pas ! Et dans une autre circonstance, Comtesse aurait ri. Pour alimenter le jeu et tenter de lui faire avouer en arrachant des aveux, ou des paroles qui en cacheraient d'autres. Mais il ne lui en laisse pas le temps, car déjà il vient chuchoter à son oreille, et l'ambiance déjà suave devient chaude. pénétrante. Presque autant que des doigts sur sa peau. La voix au creux de son oreille fait naître un frisson que traverse l'échine de la femme. Il veut tout. Elle veut tout. A cet instant. Tout avoir et tout donner. Une fraction de seconde qui lui vrille les sens et les sangs.

Ta question, Zekiel, continue de fuir la mienne. Ta question cache, trouble. Ta question ne veut pas entendre la réponse, pourtant elle en aura une. Parce qu'à présent, on peut tout se dire. Qui pourrait entendre autour de nous, alors que nos visages si proches n'ont qu'à chuchoter un geste, qu'il n'y a que l'espace d'un mot entre nous ? Pas plus, Zekiel, pas plus, sinon nos lèvres vont finir par se toucher. Tout comme déjà ton torse se sent frôlée de ma poitrine qui gonfle sous un souffle saccadé.


- Tout... Tu as le droit de tout me dire, Zekiel. Mais libre à toi de considérer et peser les seules choses que tu as envie de m'avouer...

Une main se pose sur sa jumelle masculine, et glisse au poignet, à l'avant bras, tandis que l'autre froisse la chemise sous l'eau, pour la tirer encore à elle. Et sous l'eau encore, là où personne ne peut voir, vision troublée par les remous et la fumée, une cuisse se rapproche, se resserre.. Iris se soutiennent, s'apprivoisent. Avait-elle déjà remarqué au fond de ces yeux cette petite tâche en forme de losange qui tire sur le bleu nuit ? Non, car jamais ils n'ont été si proches. Si complices.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyMar 10 Sep 2019 - 19:15

    Il pourrait, froisser ce cou adverse à la seule force de ses deux mains, présentement contre cette chair en laquelle ses dix doigts ne manquent plus de venir imposer leur emprise. Et quelle est cette sensation alors… Celle qui vous retourne les tripes sans ménagement aucun, lorsque vous vous retrouvez incapable d’un tout, poussé dans un désespoir certain et une envie bien peu maîtrisée, une envie, une simple envie. Un désir même, une passion déjà, bien loin d’être assouvie si bien il se sait incapable que d’en être repu.

    Lui se sent venir au contact de sa proie du moment pour laquelle il se sent proie tout autant. Tiré de l’avant, sous l’eau, la chair se rencontre, s’épouse et se questionne, quant aux regards, jamais ils ne cessent de tout s’avouer, dans le plus respectueux et sincère des silences qui soit.

    Et à son sourire en coin, de renaître à nouveau.

    Yohanna, foutue Comtesse d’Artois, tu es en réalité bien plus encore. Qu’as-tu en tête présentement ? Et comment peux-tu seulement prendre le risque que de te montrer en la présence indésirable d’un oiseau Niraco ? C’est qu’elle en a une sacrée paire, lui le savait et pourtant, il lui fallait vérifier ceci – point au moyen d’une main glissée sous l’eau, soyez rassuré(e)s –


    _ Utinam.

    Est la devise des Niraco, lorsque ses yeux se ferment, et que ses lippes envieuses en viennent à franchir cette barrière jusqu’alors pourtant intacte. Les mains resserrent leur étreinte, oui, l’envie bestiale fait surface, il s’agit de cette même envie, qui vous déchire les tripes afin de voir ce qui s’y cache.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyMer 11 Sep 2019 - 23:37

« Le baiser c’est l’attachement de l’esprit à l’esprit : c’est pourquoi le baiser se donne sur la bouche. En effet c’est de la bouche que sort l’esprit ; elle est la source. »
Le Zohar


Pour beaucoup, un baiser n'est qu'un signe d'affection. Pour d'autre, c'est une trahison. Pour certains, c'est une occupation. Pour Yohanna, c'est une communion.
Ce geste si doux, cet instant de partage où deux âmes se frôlent. Il peut devenir fougueux, passionnel, ou rester chaste et timide. Il peut se prolonger, s'agrémenter de mille gestes, ou bien rester unique. Sensuel, délicat, franc, percutant, enjôleur, cajoleur, tendre, puissant, plein d'un message secret, d'aveux trop difficiles à formuler, plein de traîtrise ou de mensonge...
Mais le meilleur, c'est encore celui qui est humide d'être donné dans un bain.
Et les pires sont ceux qui menacent le cou...

Utinam. C'est presque un Amen.
Sa réponse à elle. Bien qu'avec une légère retenue, ne sachant plus comment tout interpréter. Et puis, après tout, si elle se laissait mourir, là, dans son lieu préféré ? N'avait-elle pas juré qu'elle mourrait dans les bras d'un homme ? Elle préférerait un blond, mais il n'est pas temps de chipoter. Au moins, elle avait le bain. Et une bouteille de vin à ses côtés. Sur sa pierre tombale, un écriteau sur sa fonction. Finalement, elle aurait presque dépassé le titre de Baronne.
bonne idée, ça, de mourir ici. Un dernier souffle, qui devient court. Si court.


    Par ces lèvres qui couvrent les miennes, oiseau Niraco, prends mon souffle et ma vie. Ôte cette âme du bout de tes doigts. Vas-y. Serre. N'es-tu pas au fond une famille de traîtres ? N'ai-je pas totalement ouvert les portes de ma confiance à ta cause ? Encore une erreur, sans doute. Je ne sais que me tromper quand il s'agit d'aimer. La preuve, j'ai lié ma vie entière, mes souhaits et mes projets à la vie d'un homme qui n'a fait que les piétiner. J'ai beau défendre corps et âme mon credo de gérer ma vie seule, je ne peux m'empêcher d'avoir besoin des autres. Et je suis là, face à toi, fragile, impuissante. Je ne lutte même pas. Tue-moi.



Les Yeux de la Chambertin se ferment, pour ressentir les émotions plutôt que les imaginer selon ce que renvoie sa vue.
Elle sent le derme des doigts se presser, jusqu'à la chaleur causée par les ongles qui suivent le mouvement. Elle sent les remous de l'eau qui s'agite contre leur étreinte. Elle sens son souffle contre sa peau, elle sent son corps devenir plus chaud. Elle entend presque son cœur battre plus fort. Elle sent... Elle sent... Quelque chose qui se dresse, et qui n'a rien à voir avec les racines de son cuir chevelu....

Les mains fines se cramponnent. Il tient leur destin entre leurs mains, mais c'est lui qu'elle tient entre les siennes.
Peut-être n'auront-ils plus jamais l'occasion de se tenir si proches l'un de l'autre, des yeux et des oreilles circulant toujours partout.
Peut-être sa folie le poussera-t-il à mettre un point final à tout ça, l'endroit s'y prêtant si bien...
L'air vient à lui manquer. Parce qu'il serre ? Parce qu'il embrasse ? Ou bien juste parce que son esprit se vide si bien qu'elle n'a plus envie de respirer...
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 15 Sep 2019 - 0:07

    Lui ôter la vie, oh oui il le pourrait, à cet instant précis. Pression des mains accentuée davantage contre la peau de ce cou, jusqu’à ce que l’air ne passe plus, l’observer s’éteindre, peu à peu, profitant de l’instant, savourant chaque seconde qui passe, jusqu’à ce que son regard ne finisse par se clore, à tout jamais et ainsi donc, elle serait sienne, sans jamais qu’il n’ait à le quémander.

    « Yohanna de Chambertin, puisses-tu être sien tant que vos deux corps se trouvent être en cette eau qui est vôtre. »

    Libération certaine d’un oiseau Niraco en proie à de perpétuelles névroses qu’il peine à cacher au Monde, de sombres pensées et autres remises en question, un lointain passé, tout aussi récent dont il suffit d’un regard jeté par-dessus son épaule pour le toucher d’un bout de doigt si bien il est proche. Perpétuel bannit d’un tout mais surtout d’un rien, enfant de personne, sans le toit et sans avenir, ainsi, puisse-t-elle à cet instant seulement, l’accueillir en son sein, et que le reste ne cesse de brûler jusqu’à l’état de cendre.

    Entre deux baisers dont il ne maîtrise rien, souffle chaud s’échappe en lequel se dissimule le nom de sa présente proie, comme l’apogée d’une pensée enfin achevée, comme le résultat tant attendu, comme s’il souhaitait et ce, depuis bien des lunes en secret. Car il souhaitait, depuis bien trop longtemps désormais.
    Mais à aucun moment, ses yeux ne s’entrouvrent, pas avant que ses propres mains ne se détachent enfin et s’affairent à toute autre. Les tissus sont de trop car ils ne servent à rien et n’ont de cesse pour l’heure de recouvrir ce qui ne doit l’être.

    Tout d’abord, sa propre chemise malmenée, puis jetée sur le côté, pour ce qui est de sa serviette en tour de taille, cette dernière n’est plus à présent… Regard azuré plongé dans l’adversité, fidèle sourire en coin qui néanmoins, se veut être différent pour l’heure, les doigts enfin se posent, de nouveau contre ce corps. Une poitrine qu’il devine aisément au travers le tissu restant, et les boutons sautent, l’un après l’autre, tout autant qu’il n’a de cesse de la pousser, jusqu’à ce qu’elle ne vienne en appui contre le rebord du bassin, elle, prise en étau à présent.


    _ Montres-moi à quel point tu souhaites me savoir à tes côtés, et je le serai.

    Les mots résonnent, telle une promesse indélébile, qui désormais n’aura de cesse de lui coller à la peau.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyDim 15 Sep 2019 - 22:05

L’animal se révèle enfin.
Emportant loin d'eux la volonté de la Brune, si volonté il y avait, de tenter de résister, et conserver cette limite entre eux. Une limite qui les protégeait. Du mensonge, de la médisance. De la traîtrise. Une limite qui leur permettait de maintenir un respect profond tout en gardant cette admiration de l’autre, comme on aimerait pouvoir approcher Phoenix sans vouloir oser y toucher.
De toutes façons, la barrière est rompue. De toutes façons la ligne est franchie. Alors maintenant, à quoi bon résister ? A quoi bon se priver de ces mains contre sa peau brûlante ? A quoi bon repousser ce corps qu’elle a envie d’avoir plus près, encore plus près ?

Les gestes sont au début désordonnés. Mais les tissus disparaissent, rejetés au loin, sur le flux de l’eau sans doute, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Et son dos, repoussé, se cogne contre le rebord du bain, cambrant ses courbes qui viennent se frotter à l’agresseur. Les mains reprennent leur voyage, bien plus avides, plus pressantes. Elle n’est plus à l’inviter en délicatesse à se délasser, elle cherche à le tendre, à triturer ce derme qui suinte de désir.

A ses mots, une onde résonne au fond d’elle. Comme un choc violent qui se transforme en frisson. Une pulsion qui lui crie de lui donner cet ordre, de deux mots, qu’il pourrait accepter. Mais une autre force fait obstacle, quelque chose de plus profond, de plus vicieux. Hache sait. Hache se méfie. Hache craint. Hache a surtout peur d’elle-même. Et de son envie illusoire de toucher un jour un espoir auquel elle croit. Non. Chasse vite cette idée, folle que tu es, ne va pas plus loin que le présent, que l’instant que tu vis à présent.

Voilà qu’elle s’y reconcentre, et qu’en lui offrant un sourire plein de sous-entendus, son visage s’approche de l’oreille adverse, pour y chuchoter deux petits mots, mots magiques, que seul lui pourra entendre…
Puis, lentement, une main vient reprendre son visage pour l’attirer au sien, sceller leurs lèvres à nouveau, tandis que l’autre se cache sous l’eau pour colorer l’invitation d’une caresse qui ne laisse plus aucune place au doute.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyVen 4 Oct 2019 - 16:57

    Excitation du moment ou de toute une vie qui sait si ce n’est lui qui présentement ne sait rien de plus de ce que l’évidence elle-même aurait bien du mal à percer de par un membre qui se gorge et se tend à l’instant où il entre en plein contact avec l’adversité, venant comme, s’écraser, pour se satisfaire de ce sens simple qui n’est autre que celui du toucher. Zekiel de Niraco, fourbe tu es bien souvent et pourtant, tu n’auras jamais été aussi sincère et présent qu’à cet instant où les deux mots viennent pourfendre ton âme d’un coup de lance, d’une invitation balancée ainsi avec une dextérité des lippes sans pareille, Yohanna de Chambertin puisses-tu alors danser toute la nuit durant, jusqu’à ce que les tourments te prennent enfin. Il n’y aura point de soleil offert à la vue, pas avant que tous deux ne daignent cracher multitude de râles, de plaisir ou de douleur qui sait.

    Lippes se rencontrent, pour ne plus se détacher, sens sont en éveil lorsque la vue est privée et que les esprits aiment à se laisser bercer par ce rythme nouveau qui ne demande qu’à être endiablé, car il ne pourrait en être autrement en ces eaux pour l’heure encore calmes, ce grand rien pourtant immensément tout, annonciateur du tempête qui se profile, en les cœurs et les esprits.

    Invitation évidente du bout des doigts, invitation qu’il ne peut refuser et ne veut refuser pour rien au Monde et de ce Monde alors, qu’il est le sien, leur appartient, pour combien de temps alors ? Et de ce temps, l’oiseau ne saurait dire à quel point il s’en moque présentement si bien cette sombre notion semble perdre toute son évidente stabilité donnée par l’homme et pour les hommes car le temps n’est plus.
    Le corps se tord, les muscles répondent lorsque poitrine se gonfle, tout comme cette chose révélatrice d’une envie bien loin d’être enfouie, qui se fraye et s’invite en les bas-fonds, là où il ne faut et pourtant, comme une acceptation chapardée en plein vol, ladite chose progresse, force mais point trop, car il n’en faut que trop peu, pour passer ce point de non retour.

    Lippes s’entrouvrent, coupant le baiser commun dans son élan, et de s’accorder un droit de regard, sur ce visage qui lui fait pleinement face.
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MessageSujet: Re: [RP] - L'étuve   [RP] - L'étuve - Page 7 EmptyVen 18 Oct 2019 - 23:24

Union.
A cet instant précis, union de la chair, union de l’âme. Union d’un futur qu’ils peuvent commencer à construire. Tout est à bâtir, et sur des cendres, à eux deux, par leur fougue, leur volonté, leur passion, ils feront tout renaître, ensemble. Ils sont un Phoenix qui se consume de passion. De Passions. Il n’y a plus à se poser de question, quand leurs corps leur garantissent, leur jurent qu’ils sont fait pour cela.
Et ils vont danser, oui. Danser dans ses flammes d’eau qui les entourent, les unissent en les brûlant jusqu’au fond de l’âme. Se gorger de cette humidité, de cette nouveauté qu’il leur appartient d’apprivoiser, de domestiquer.

Des soupirs s’échappent des lippes scellées à leurs jumelles. Des soupirs d’invitation, des soupirs d’impatience. Et puis son regard. Qu’elle lui rend plus brûlant encore. Son visage qui se grave sur les iris noisette. Au fond de sa mémoire. Haaaa qu’il est charmant ! Ha ! Ce qu’il dégage est si tentant ! Une pomme n’aurait pas eu un goût aussi sucré, aussi doux et délicieux que cette simple image ! Et puis ses lèvres… Et puis sa peau… Pour une heure il est à elle. Ou pour cent. Pour cent ans. Il n’y a plus rien qui importe autour. Ni tout près, ni au loin. Le soir est déjà bien avancé, il n’y a plus le moindre bruit, ni tout près, ni au loin, sinon le clapotis de l’eau qui les entoure et se répercute dans le vide qui remplit les murs… Le temps est tout à eux. Rien qu’à eux.

Il ne leur faudra pas plus qu’une nuit pour dessiner les premières ébauches d’un avenir qui commence par un échange. Plus qu’un serment écrit à l’encre, plus qu’une signature de sang, c’est sous leur peau qu’ils signent, qu’ils se marquent.
Et si au fond tout n’était que du vent ? Si tout n’était qu’illusion ? Qu’importe, si pour une heure son sein se gonfle de néant, il l’aura fait dans le but de se perdre contre cette peau, afin d’être saisi d’un frisson qui ne ment pas, lui. Car c’est un fait, il la fait vibrer, elle ne veut s’empêcher de le sentir, tout au fond d’elle, comme une lance qui la transperce avant de vouloir l’élancer au Paradis.
Seulement six ciels à traverser, avant d’atteindre le septième.
Seulement six coups de reins pour les atteindre ? Ou plutôt six vices au milieu de toute cette eau. Au milieu de sept eaux. De Sept péchés capitaux…
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